Leave for Change Blogs

Many Leave for Change participants blog - often before, during, and after their volunteer assignment - capturing the diversity and richness of their volunteer experience, their reactions to being in a new country, how they navigate and negotiate their mandates, and the impact the whole experience has on them personally and professionally.

You can search blogs by person, country, or year. Enjoy!   

My mandate and preparation

Mario Deschamps's blog - May 15th, 2013 8:00 PM

Hello all,

This first blog is to inform you that I will be based with the community partner Hoa Sua School in Vietnam as a Fire Prevention and Health Safety Advisor.

I am in the beginning stages of preparing for my mandate which will entail training, back ground check, and of course vaccinations.

I will add blogs and photographs along the way.

For those who comment on my blog, please ensure to add your names at the bottom of your comments so I see who has posted the comment.

Looking forward to hearing from you.

 

Tout près de la fin

Nicole Tessier's blog - November 30th, 2012 7:00 PM

 Fatima (Uniterra), Nicole et JeanoDernier dîner à Yako: Fatima (Uniterra), Nicole et Jean Lorsque j'ai ouvert la fenêtre de cuisine jeudi matin dernier- nous sommes samedi aujourd'hui mais je n'ai guère eu le temps d'écrire- ce matin-là donc, j'entendais les cris des enfants qui jouaient dehors, quoiqu'il était très tôt. Habituellement, le matin prend du temps à démarrer parce qu'en soirée, ça bouge. Il pourrait tout aussi bien y avoir eu une fête en plein coeur de la semaine qui les tiendrait debout presque toute la nuit. C'est particulièrement le cas ces jours-ci, les élections du pays ayant lieu ce dimanche. La campagne électorale, ça se fête. 

J'ai vu de ma fenêtre, toujours, les petites poules qui picoraient les grains et le gardien de la maison qui sommeillait encore. C'était mon dernier matin à Yako, en après-midi je retournerais à Ouagadougou pour remplir tous les formulaires administratifs de fin de mandat.

Ce jeudi matin donc, je devais présenter mon dernier rapport, celui par lequel je faisait était de ce qui avait été accompli et de justifier les écarts s'il y avait lieu.  Il n'y en pas eu. Tout au cours de mon mandat à la SEMUS, je n'ai pas eu l'impression d'avoir tant accompli mais évidemment mon champ de référence est canadien. Ici, vraiment, c'est tout autre chose. L'évaluation du fin mandat m'a fait voir à quel point j'ai pu être utile à la cellule de communication, voire redynamiser et réanimer l'intérêt pour la rédaction de leur bulletin, entre autres. Lors de la présentation tous écoutaient attentivement mes recommandations, même le Président qui m'a remercié plus d'une fois.

L'émotion était palpable dans la petite salle de rencontre où j'ai travaillé tous les jours. Et comme je terminais ma présentation, j'ai soudainement été incapable de parler, trop émue, et triste aussi, de les laisser derrière moi. Mon général a dit alors qu'il était tout à fait normal de ressentir si vive émotion car le mandat avant tout, c'est surtout une histoire de relations humaines.

Ça ira pour Jeano. Il se tiendra informé, en lisant, en lisant beaucoup. Il est jeune, il apprend vite et veut réussir dans la vie. Un jeune homme comme lui au Canada se distinguerait parmi les autres, ici aussi, sauf qu'il y peu d'occasions de carrières pour le moment. Je l'ai beaucoup encouragé en passant plusieurs heures à travailler ses textes. Il en était très heureux, de cette attention et, ma foi, d'avoir découvert un intérêt pour la rédaction, un gage de réussite pour moi. J'ai essayé, jusqu'à la dernière minute, de passer des méthodes, des outils pour faciliter leur travail, mais tristement il y tant, trop à faire.

Pour Marihane, je ne sais pas comment la vie pourra lui rendre la grâce de l'épargner de la maladie et de lui accorder un peu de répi de la vie dure qu'elle mène. Elle m'a dit de ne pas pleurer. Abdoul, son petit, lui, pleurait.

J'ai donc laissé derrière moi mon petit village africain - je me rends compte aujourd'hui en étant dans la grande ville de Ouagadougou - qui ne survit que de peine et de misère.

Le personnel du bureau de Uniterra, et un jeune Canadien, m'ont dit qu'il me trouvait bien courageuse d'avoir entrepris ce mandat.« Courage » je leur ai dit, « Ce n'est pas moi qui le possède, je retourne au Canada dans une vie moelleuse. Ce sont eux qui sont courageux, de peiner chaque jour, pour pouvoir manger,  Seulement manger ».

 

 

 

La maison de Marihane

Nicole Tessier's blog - November 25th, 2012 7:00 PM

Trop typique

Deuxième partie

Il fallait bien que la maison de Marihane se trouve à l'extrémité du petit hameau, séparé par la grande route, tout en faisant partie de Yako. Le long du chemin, les bovins, « pour la viande », me dit Marihane, » « Mais ils n'ont que la peau et les os » je lui répond, se déplacaient à la lenteur africaine de la mare d'eau où ils s'abreuvaient. Le maître les avaient attachés de sorte qu'ils ne puissent fuir et être volés. Quelques personnes s'étaient attroupées sous les abris du soleil et conversaient tout en riant. « Nous rions pour oublier » me dit Marihane.  Jeano, au bureau, abonde dans le même sens, il ne faut pas se fier aux apparences. Malgré l'allégresse, les gens cachent leur désespoir et tentent de le fuir en faisant la fête. Ou en se saoûlant avec la boisson de mil qu'ils fabriquent de façon artisanale. « Lorsque je reviens de la fête, je me couche et le mal revient dans ma tête » qu'elle me dit.

Sur notre passage, les gens saluent Marihane et demandent à me serrer la main. Un tout petit de deux ans (probablement trois ou quatre - les « malnutrits » sont beaucoup plus petits que les standards canadiens - pleure en me voyant. Je sais que je suis dans le bas-fond de Yako (un parmi tant d'autres, j'imagine). Certains sont déjà saoûls, d'autres semblent crever sous le soleil. Je pressens soudainement l'urgence de partir. Je dis à Marihane que je dois retourner au bureau, la marche est longue, et j'ai soif.

« Allons voir ta maman » lui dis-je. 

Elle est là, toute seule sous l'abri. Il n'y a plus qu'une absence dans ses yeux lorsqu'elle me regarde. Avec effort, elle me tend la main. Le désordre, les casseroles traînant partout, mêlées avec les ordures, la pile de bois en plein coeur de la cour, et là, la maison. Deux pièces encombrées de tout ce que l'on peut imaginer. les sacs de grains occupent une pièce, n'y laissant qu'un petit espace pour que la mère de Marihane puisse y dormir. Dans l'autre pièce, les vêtements et tous les autres articles sont entassés en de grosses piles. L'espace pour dormir est plus grand et suffisant, qu'elle me dit, pour elle et Abdou.

Elle rit encore en me voyant figée au seuil de la pièce, tout simplement amortie devant l'état de la maison. De sa vie.

« Partons », lui dis-je, incapable d'en voir plus. Ma curiosité m'a mené trop loin. « Restons un peu, pour la vieille » qu'elle m'implore.

J'ai pris quelques photos. Nous n'avons pas parlé, la vieille et moi. Elle continuait de regarder vers un horizon qui n'a jamais existé dans sa vie.

De retour à la maison, notre conversation se faisait sous-entendre dans notre silence mort.

 

 

Marihane

Nicole Tessier's blog - November 25th, 2012 7:00 PM

Marihane et la « Vieille »Marihane et la « Vieille »Pendant la saison des pluies, ses orteilles recroquevillés dans la boue, Marihane peine à se rendre aux maison dela SEMUS dont elle a la charge de nettoyer pour les Blancs en visite. Trois kilomètres ou plus la séparent de sa maison, de sa toute petite maison qui fait à peine 250 pieds carrés, à son lieu de travail. Elle a le poids de soutenir sa maman et son dernier fils de 12 ans, les autres ayant fuit la vie misérable pour un avenir incertain à la ville. Les fils ont étudié et se sont marié. La fille travaille tout en cherchant mari. Lorsque son mari est décédé,  Marihane s'est retrouvée seule avec son lot d'enfants à nourrir. Abdoul, le dernier, a fait son arrivée plus tard, conçu par l'amant de Marihan.« C'est un soulard qui veut se faire vivre. Lorsqu'il avait trop bu, il déconnait ;il me battait. Je l'ai viré ».

Rien  qu'une petite remontrance du corps policier avise le soulard de ne pas battre la femme.

Marihan « grouille », expression qu'elle utilise pour le travail. Elle marche, marche des dizaines de kilomètres par jour pour subbvenir aux besoins du petit dernier et de sa maman, qu'elle dénomme « la vieille ».  La première fois qu'elle l'a nommée ainsi, je l'ai regardée, perplexe, la vieille étant une désignation sipéjorative. Elle rit de tout son coeur lorsque je lui fait part de cela.

« Qu'est-ce que vous dites, vous »? 

« Une personne âgée, une vieille dame ».

Elle continue de rire. Ici, au bureau on s'adresse à moi en utilisant mon prénom, ailleurs, c'est Mami, tout de même pas mal mieux que la vieille! ( Hélas! Une mamie, c'est une grand-maman). Marihan prépare le déjeuner et le souper et cela depuis mon arrivée. Je l'invite toujours à s'asseoir à la table et de manger avec moi ce qui me permet de converser avec elle. Sa vie colle à la pauvreté. Sans une lueur d'espoir d'y en sortir.

Elle trouve que je ne mange pas assez. Depuis mon arrivée je n'arrive pas à avoir vraiment faim. La chaleur peut en soi freiner les papilles gustatives mais à vrai dire, je n'en ai pas le coeur. Le menu  est  assez limité. Beaucoup de grains, peu de légumes (pas de légumes crûs), quelques fruits, aucune viande, ni produits laitiers. C'est comme ça à Yako. Pour mieux manger entre autres, les jeunes Canadiens, qui font un projet de recherche à la SEMUS, déguerpissent à  Ouagadougou les fins de semaines.

Au déjeuner je lui ai demandé si je pouvais voir où elle habitait. C'est avec joie qu'elle a accepté. Nous y sommes allées dès le repas terminé. À la chaleur du midi.  Plus nous avancions vers son quartier, plus nous nous rapprochions de la campagne. Les charettes tirées par des ânes transportaient le mil que les hommes entreposeraient sur les toitures de maisons.

« On y arrive, madame Nicole ».

Elle doit me l'avoir dit au moins cinq fois, Le soleil du début d'après midi commençait à m'affaiblir. J'avais laissé ma bouteille d'eau à la maison pour avoir les mains libres de prendre des photos.

suite... prochain blog

 

Le boulot

Nicole Tessier's blog - November 21st, 2012 7:00 PM

Mon GénéralJe n'ai jusqu'à maintenant pas fait état de ma situation au travail, trop de choses à dire sur la vie africaine.  J'oeuvre au sein d'un organisme qui m'apparaît comme un organe vital, non seulement  pour le village de Yako, mais aussi pour toute la région du Passore et du pays.  La SEMUS c'est tout! Elle gère de multiples projets relevant de la santé et du développement économique. J'ai pris connaissance de quelques projets que la SEMUS pilote, entre autres, un centre de dépistage du VIH/sida, de la prise en charge des femmes en milieu rural par le biais d'activités de revenus, de l'alimentation des enfants mal nourris (malnutrits). Il semble que le village gravite autour d'elle et de ses mosqués. Il y en a 3 à Yako.

Je travaille donc à la SEMUS à titre de conseillère journalistique pour la cellule de communication, comme ils aiment bien le dire. Le démarrage au travail n'a pris son envol que deux jours après mon arrivée ici. J'ai eu droit avant tout à des visites en accompagnant le Président. Les quatre membres de l'équipe que je dois former sont avides d'apprendre; ils sont insatiables. Mais attention,  ils n'ont que quelques heures par jour,de surcroît à  l'heure africaine que je n'ai pas encore entièrement assimilée - le pourrais-je même ? J'ai saisi tout de même que c'est le maintenant qui compte et même si l'on prétend vouloir arriver à l'heure, sans faute, ce n'est à vrai dire qu'une formule de politesse à mon égard.

Deux femmes, Mme Oueadrogo, Mme Sankara, et deux hommes, M. Moktar (le Général en plaisanterie) et Jeano, le plus jeune, forment l'équipe. Le rôle d'agent de communication reviendra à Jeano quoique pour le moment, c'est le Général qui détient le poste de rédacteur en chef du bulletin de la SEMUS. Ce sont les documents de ce bulletin que nous travaillons. D'ailleurs, c'est l'un des textes du Général dont je me suis servi pour y apporter un très grands nombres de corrections, ne sachant pas évidemment qu'il en était l'auteur. Il a étonnament bien réagi. Bien entendu j'en étais gênée, ce qui l'a fait rire. 

Le programme a été établi lors de nos premières rencontres mais au fur et à mesure que nous avançons, nous l'ajustons selon le besoin présent.Rebondissements et créativité sont mes habiletés les plus testées.

Le Général m'a dit hier matin,  qu'il était très, très satisfait de ma méthode de travail et qu'il apprenait beaucoup. « Vous reviendrez, n'est-ce pas » ? Il continue, « Je parlerai au Président s'il le faut ». « Mon général, après mon séjour ici, vous aurez acquis les bases nécessaires pour produire haut la main votre bulletin et les communiqués de presse, il s'agira de vous exercer ». Et pour Jeano, il faudra lire, lire car pour écrire il faut lire! Comme ils n'ont pas les moyens de s'acheter des livres, je me propose bien de leur en envoyer à mon retour. De la lecture pour intéresser Jeano surtout. 

J'ai remis au général un guide de nos programmes, en lui soulignant la page Internationale et le programme de NDSA. « C'est ce que nous avons besoin » me dit-il en le lisant attentivement.

« Je le sais». 
 
 

 

Les femmes parlent

Nicole Tessier's blog - November 20th, 2012 7:00 PM

Les nuits, ma petite maison est enveloppée du vacarme des gens qui sont éveillés tard dans la noirceur africaine. L'annonce du jour se fait tôt aux prières musulmanes qui imprègnent la ville toute entière de son chant sitôt que 4 h. Les coqs les ont devancées d'une bonne heure et les ânes se font très bien entre dans la chorale matinale. Je n'ai pas bien dormi hier, j'ai donc une journée qui se passe en lenteur.  Tiens, tiens, je m'adapte.

J'ai constaté aujourd'hui qu'il est quelque peu paradoxal de voir les femmes musulmanes entièrement annihilées sous leurs tissus absolument noirs, alors que c'est la féminité et la joie de vives couleurs qui émanent des autres.  Malgré leurs piètres ressources, les femmes se vêtissent pour être belles. Et elles le sont.

Elles doivent trouver mari. La femme sans mari n'est pas bien vue. Touré, une jeune femme de Ouagadougou, m'a dévoilé qu'elle n'était pas mariée encore au grand dam de ses parents.Elle craint vivre sous la domination d'un homme qui la trompera. « Mais pourquoi te tromperait-il ?» je lui demande.« Parce qu'ils le font tous, ou presque tous » me répond-elle. Elle ajoute « Mes amis me disent que les autres femmes ne comptent pas, ce n'est pas l'amour ». J'ai tenté de la réconforter en lui disant qu'elle trouverait sûrement un mari; ce n'est qu'une question de temps. J'ai jugé bon de changer le cours de la conversation, ne voulant m'ingérer dans ce débat de société : dilemme des femmes d'aujourd'hui au Burkina, qui murmurent leur mécontement dans leur société souscrite à la polygamie.

Elles le disent toutes, leur vie est dure. J'en ai été témoin. C'est elles qui défrichent, portent les ballots de bois sur leur tête, bêchent le sol aussi dur que la vie qu'elles mènent, nourrit au sein leurs bébés, cuisinent pour la famille, transportent les légumes au village tôt le matin,marchent des dizaines de kilomètres pour s'y rendre. J'en passe.

Dès mon arrivée à Yako, un Le dur labeur des femmesdes directeurs de la SEMUS, m'a dit d'emblée - et je ne sais vraiment pas pourquoi il a abordé cette question à ce moment précis - que la femme de l'homme africain est une déesse, elle est le centre de sa vie toute entière, il lui donnerait sa propre vie jusqu'au bout pour elle. À en mourir. « Mais,il y a un prix à payer » ajoute-t-il. L'homme ne peut pas dire oui à tout. J'apprend du coup que les hommes ne prennent pas de décisions au conseil du village. Ils consultent leur femme dans la nuit, avant de prononcer leur décision le lendemain.

Clémentine, oh chère Clémentine, lui a répondu que la femme ne devrait pas souffrir ainsi et que l'égo des femmes n'avait pas besoin d'être glorifié ainsi! C'est d'elle que j'ai reçu mes premiers courriels d'Afrique. Elle est la responsable du secteur santé pour l'Entaide universitaire mondiale du Canada au Burkina (EUMC). L'EUMC travaille en étroite collaboration avec le SEMUS.

 Du coup, je l'ai aimée. Tout en revendiquant des changements importants pour le bien-être des femmes au Burkina, Clémentine y ouvre très habituellement le passage auprès des hommes.Ce qui n'est pas chose facile, le changement menaçant, comme partout dans le monde, la tradition.  Quant à moi, je me tais. Assurément.

 

Journée internationale de l'enfant

Nicole Tessier's blog - November 19th, 2012 7:00 PM

Pour la journée internationale de l'enfant, un petit clin d'oeil sur la vie de ceux et celles qui n'ont pas la joie de manger tous les jours. 

 

Mon village africain

Nicole Tessier's blog - November 18th, 2012 7:00 PM

mon village africainJ'y suis maintenant depuis quelques jours et j'ai peine à croire que je vis dans un milieu qui ne pourrait être plus aride, plus démuni, plus ensoleillée qu'ici à Yako. Dans les rues, la pauvreté est saisissante. Par contraste les gens parlent, rient, chantent, me serrent la main en me souhaitant la bienvenue au Burkina. Les enfants courent pour me tendre la main et se faire prendre en photo. Ils semblent indifférents au désordre qui les enveloppe et des déchets envahissants, en quelque sorte détachés de la vie misérable qui est là est en permanence.

Les chèvres, les cochons et les poules se mêlent aux piétons en se nourrissant d'ordures et d'herbes sèches qui parent les rues de sable rouge. Je porte des « plastiques », sandales lavables qui ne protègent pas mes pieds de la craie rouge. Le rouge s'imprègne sur tout. Les murs, la peau moite, les cheveux, les moustiquaires, il faut protéger le portable de la poussière envahissante.

J'ai appris ce matin (samedi matin, je n'ai pas eu accès à internet depuis la semaine passée) de Maria, la dame qui prépare mon souper et voit au ménage de la maison que j'occupe, qu'il fallait suivre code de marche sur la route- ce que je n'ai pas observé depuis mon arrivée. Aucun panneau indicateur, ni de noms de rues pour faciliter l'orientation d'un non-résident. Tout se fait à l'Oral, on dit : Allez au bout de cette rue et tournez où se trouvait l'ancien boucher, et ensuite vous verrez la boutique ( plutôt un stand bric-à-brac) du couturier, ce n'est pas là.  Il faut continuer plus loin et là, vous y arriverez ».

Maria m'a accompagné au marché ce matin pour faire le choix de haricots, couscous et légumes. Pas de viande pour moi!  C'est lorsque j'ai vu les poulets suspendus au grand soleil depuis tôt le matin que j'ai décliné la proposition de Maria de cuire un poulet pour le souper. Le boeuf « de bonne qualité » qu'elle m'avait servi avant-hier, que j'avais dû mastiquer à m'en casser les mâchoires, avec plus de gras et d'os concassés que de viande dans le ragoût, m'a incité à choisir d'ores et déjà des mets végétariens. Maria est très bonne cuisinière et réussit de bon repas malgré le peu de choix de produits.  Elle et toutes les femmes d'ici ne s'approprient pas de nouvelles façons d'apprêter leurs produits. C'est leur cuisine traditionnelle. 

Clémentine, la responsable de EUMC- volet santé m'a déjà indiqué le grand besoin de formation en transformation des aliments pour contrer la pauvreté. (Oui, Axel, j'ai parlé de nous)!

Je suis donc, en principe, en mode de changement alimentaire : sans café, sans viande, sans vin!

Impossible d'avoir accès à Image assist, pour quelques raisons, mais j'envoie ce message sans photo par crainte que l'Internet ne tombe. Si l'on pense qu'à Alfred la connexion n'est pas stable et bien, ici, à Yako, nous nous asseyons devant l'ordi et nous attendons la connexion et lorsqu'elle arrive, tout le monde s'y met. Ça peut durer une heure ou moins ou plus...
 

Premiers jours, premières découvertes

Nicole Tessier's blog - November 14th, 2012 7:00 PM

C'est réellement la journée pour mettre à l'épreuve mon ouverture, ma patience et ma capacité de rebondir.

Miss Internet ici se plait beaucoup à ne pas se présenter aux rendez-vous. Et ce matin, outre, l'eau de la toilette qui a débordé de son sceau, l'électricité qui manque par à-coups depuis hier, l'accès refusé via Internet au Campus d'Alfred pour repérer des dossiers, Tout va relativement bien. Il fait chaud, terriblement. Ma garde robe été canadienne ne peut pas endosser les coups de chaleurs qui font en sorte que je nage dans la sueur comme les autres.  

Je suis arrivée à Yako, deux jours après avoir atterri au Burkina dimanche soir. Uniterra dans les personnes de Clémentine et de Théophile m'ont fait prendre connaissance du dossier qui m'attendait à Yako, une village en milieu rural. Les gens d'ici la désigne comme une ville mais c'est si rudimentaire qu'il m'est impossible de la décrire comme une ville.  La route vers Yako me fait voir une toute autre vie rurale. Mes yeux ne sont pas assez grand pour saisir la portée de ces personnes travaillant dans les champs. Sitôt arrivés au lieu où je travaillerai au cours des prochaines semaines, on s'empresse de nous dire que nous devons repartir vite. On nous attendait depuis deux heures déjà.

C'est au moment où nous sommes arrivés à l'endroit désigné sous un arbre que j'ai ressenti que là,vraiment j'étais arrivée en Afrique. Un groupe de femmes, toutes de couleurs vêtues nous attendaient en cercle accroupies sous le grand arbre. « Nous n'avons pas assez de grands mots pour décrire notre joie »affirme une d'entre elle.  Elle se rassemblait pour déposer leurs revenus dans la caisse et non ce n'est pas la Caisse populaire, quoique il y en une ici à Yako, sans gichet, of course!  Il n'y a pas de registres bancaires, ni de règlements écrits. Tout se fait à l'oral.  Les femmes répètent les règlements de leur association et le solde de leur compte oralement. Rien n'est oublié. Elles chantent pour nous et nous offrent des cacahouètes.  Elles me touchent avec leur plus beau sourire.

De retour, en voiture, je suis incapable de parler. Ces femmes mènent une vie si dure, dure comme la glaise sèche de  l'été, et pourtant elles chantent et sourient. Alors que le le repas m'attend à Yako, elles chercheront le bois pour préparer la cuisson du soir, qui se fait à grand ciel ouvert.

 

 

Un geste à la fois

Nicole Tessier's blog - October 31st, 2012 8:00 PM

Dans quelques jours, je m'envolerai vers une destinée inconnue. Je ne ressens pas encore l'excitation de cette aventure qui plane sur ma vie.  J'avance un jour à la fois dans ma préparation du voyage et je raye chaque tâche accomplie.  

J'ai eu une première communication avec Mme Fatima Lankoande directrice EUMC et coordonnatrice Uniterra à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Elle me fournit de l'information très pertinente au sujet de mon séjour et particulièrement au niveau culturel, habitudes de vie, gestes de politesse, etc. C'est rassurant.

Mes collègues au travail, qui ont voyagé en Afrique, me disent tous la même chose : je trouverai cela difficile à cause de la pauvreté. On ne peut pas se préparer à la misère, on peut se préparer toutefois pour l'atténuer, ne serait-ce que par de petits gestes.

Good Bye Hai Phong; Hello Hanoi

Patti Goodman's blog - October 23rd, 2012 8:00 PM

The dreaded question periodThe dreaded question periodThe presentation was successfully given on the second Sunday, to about 140 teachers!

I was dreading question period, as I was worried about understanding the intrepretation of the question, however all worked out well, as the WUSC coordinator, who came to the presentation facilitated the question period.

PresentationPresentationSo I am heading back to Hanoi and will give the same presentation to a different college (smaller group) on the final Friday. In the interim I will be taking a few days to visit Hoi An in Central Vietnam.

 From Hai Phong I did manage to get to Ha Long Bay for a weekend - it is spectacular. Vietnam is a very beautiful country.

 

Ha Long Bay areaHa Long Bay area

 

Hai Phong Community College

Patti Goodman's blog - October 15th, 2012 8:00 PM

The WUSC staff and long term volunteers in Vietnam are incredibly helpful and supportive. I have needed their support as there have been some challenges with the project. The Director's concept of capacity building is for me to do a workshop for ~ 100 teachers on best practices in Canada in needs assessments. It is a command performance for the teachers, whether they have any role in conducting a needs assessment or not. After asking lots of questions of my one colleague, from the relatively new department dealing with industrial relations, we decided that perhaps we would start with the basics: "Conducting needs assessments; why and how.

The real challenge was making the presentation as relevant (interesting) as possible - knowing the audience. My colleague's English rapidly improved the more we talked, but I found It pretty challenging having to pre-write all the script, knowing that you will not be able to 'ad-lib' while presenting. At this particular college, the management structure is extremely hierarchical and very little happens that doesn't first go through the Director. Good news was the draft workshop agenda was approved.

This college has 6000 students with two student campuses and one  administrative campus. I had fun on the Tuesday of the second week, and went over to the closest student campus (this entailed riding on the back of a scooter for about  20 minutes). The students were great, and the curriculum most  interesting. As Clive mentioned, there is a compulsory course for all  students on the "thoughts of Ho Chi Min" and I must admit, I wonder if  it would not be a good idea for Canadian students to have a compulsory  first year course on Canada's political system and democracy! Accounting (3 year diploma) is one of the programs in which the college has a very good reputation - women predominantly take this program, while the men tend to take IT training.

A few pictures from my campus visit.

Students at HPCCStudents at HPCC

HPCC studentsHPCC students

HPCC studentsHPCC students 

An update on my cycling....a video of me cycling in Hai Phong traffic!

 

See video

 

 

Arrived in Vietnam

Patti Goodman's blog - October 15th, 2012 8:00 PM

Hi Everyone!

VietnamI know, I cannot believe it has taken me so long to post!  Vietnam really is incredible. It is so Asia. The food, the noise, the heat (and it actually not that hot compared to when the others were here). I had a great first day in Hanoi on Saturday (6th). I should of been jet lagged, but I seemed to just 'keep going'. 20 hours of straight travel, plus trying to figure out what day it is with the time change was simply beyond jet lag! Also, no luggage for the first 2 days - luckily I had packed a few supplies in my carry on. Everything Clive and Verne said about the traffic and crossing the road is so true. The first day, every time I stepped off the curb, I thought of Clive's techniques for crossing the road. Needless to say I attached myself to locals (especially the frail elderly) and tagged along beside them for the first while.

So, you may be surprised to learn that I am riding a bicycle to school each day! Everyday is an adventure. Hai Phong roads are busy, but compared to Hanoi the car traffic is less - scooters and bicycles rule the road. I watched the locals for the first couple of days and decided I could do it. It gives me a sense of freedom not being tied to taxis to get back and forth.  The key is to keep a steady pace, totally ignore the honking behind you and make no sudden moves!

Bike

Home is where the heart is.

Tania Framst's blog - October 11th, 2012 8:00 PM

Tomorrow I will head home. I am desperate to see Mike and the boys. I hope to return with them some day. I am sitting at my desk, decorated in bangles, a necklace, a special hairpin and a Teeka, all gifts from "DiDi" the cook. Despite a language barrier, we have developed a special friendship. She says she likes that I am soft. I like that she is always smiling and singing despite the difficult life she has endured. She is very grateful for her job at ANSAB and it has provided a better life for her and her son. Her happiness is genuine; you can see it in her eyes.

The ANSAB team is taking me to dinner tonight at a local organic restaurant. There is an impressive organic movement in Nepal despite the country's struggles to improve efficiency and grow enough quality food to be self sufficient. Agriculture accounts for 35% of the GDP and 78% of the labour force yet Nepal is a net importer of food and the majority of agriculture workers are ultra poor.

I am sad to leave but it is time to go. I miss my family, my friends, my work colleagues, and the comforts of home. I am excited to decorate for Halloween and to beat last year's honourable mention for best costume at College Idol!

Goodbye Thamel

Tania Framst's blog - October 8th, 2012 8:00 PM

Tomorrow I will leave Hotel Shakti to stay at the CECI house for the last three nights of my stay in Kathmandu. Hotel Shakti is in Thamel, the main tourist/trekker district. Thamel is outrageously awesome and exhausting at the same time and it can really wear on you after a while. It’s packed to the brim with tourists, locals, shops, guest houses, restaurants and bars and of course motorbikes, taxis, rickshaws, and stray dogs. It has a crazy energy and you can always spot the “newbies” who nervously clutch their bags and teeter on the edge of the road afraid to step into the mix. It takes a while, but now I stroll confidently around Thamel and have developed great skills like banging on the hoods of cars and glaring at the drivers to tell them they’d better not run me over, staring down rickshaw drivers (they think it’s funny to drive straight at you and stop at the very last second), getting sellers of flutes, mini chessboards and purses to leave me alone AND I’ve finally found a place to get small bottles of beer (I can’t seem to get through the giant ones that restaurants serve but I’ve put in a good effort). But alas, it is time to say goodbye to Thamel. I will miss the staff at Hotel Shakti and the rice pancakes and vegetable pakoras but I will not miss the gas spewing into my room each night from the generator, nor the live music exploding from the neighbouring House of Music (though they do get some talented bands), nor the stray dogs that bark along to the music. I am looking forward to staying at the CECI passage house and spending time with other volunteers.

My work here - ANSAB

Tania Framst's blog - October 7th, 2012 8:00 PM

Finished week two at the Asia Network for Sustainable Agriculture and Bio resources (ANSAB). ANSAB builds capacity and creates economic incentives for the poorest of the poor to increase the benefit from and sustainably manage the ecosystems on which they so heavily depend. A huge focus is on providing training and technical assistance at the grassroots level (mainly for women and other marginalized groups) and they facilitate the development of community-based enterprises from entrepreneurship and business development to value-chain promotion and market linkages. They also pioneered Forest Stewardship Council (FSC) certification in Nepal. In 2009 alone, its programs generated $6.82 M USD in total monetary benefitting 78,828 participants. Lots of information is at www.ansab.org. What feels right about ANSAB is that it is a local organization, headquartered in Nepal and run by Nepali people. It employs about 50 people, some at the head office here in Kathmandu and many in the field. I am in the company of excellent and extremely bright people, some have travelled abroad for post-secondary education (my office partner Sudarshan has studied at Yale as did a couple of others), and several are from remote rural areas and bring that knowledge and expertise to the table. It is a little intimidating and my assumptions have been messed with but I am learning many things and I actually managed to make a valuable contribution to their capacity to manage their programs. Phew! My favourite part? An incredible cook prepares outrageously good Nepali fare for lunch and the entire staff gathers in the boardroom at 1:00 pm each day for a relaxing meal. I love the sound of the lunch bell ringing!

ANSABANSAB

 

Kathmandu - the bumpy ride

Tania Framst's blog - October 1st, 2012 8:00 PM

View from CECI officeView from CECI office

The airport is very small and easy to navigate.  Getting through customs and finding my driver was a breeze.  I was warned about the traffic and chaos of the airport and it was indeed nuts.  
The drive was terrifying and terribly exciting. I am getting more and more used to what I once thought was an insane free for all on the roads but now seems (?) more like an organized yet chaotic system of unwritten rules - I could be completely wrong but it makes me feel a bit safer.  Ten years ago the city had adequate infrastructure to support about 400,000 people.  Now that same crumbling infrastructure is trying to support over a million people.  The Maoist insurgency, political instability and a search for employment has led to several hundred thousand people migrating from rural areas to the city. The roads are mostly dirt and very narrow - as my driver pointed out - very few are designed for cars. Not so long ago,  primary transportation in the city was by foot.  Streets are indescribably crowded with motorcycles, cars, buses, pedestrians and animals. There is a road widening project underway across the city - and walls/homes/business that lined the roads too closely were torn/down - reduced to rubble.  Some were compensated by the government.  Others who were in violation of a previously unenforced bylaw are on their own. I will try to post pictures - if you didn't know any better you would assume that there has been a recent earthquake. All of the destruction/reconstruction is being done by manual labour.  Temporary workers were hired to rip up the streets/houses and property owners are slowly putting them back together. Others, I think will be left as is.  I have not seen a single machine - just men, women and children with a bag of cement mix and a bucket of water rebuilding walls one brick at a time.

 

Oh Baxter, I'll take you to foggy London town...

Tania Framst's blog - September 25th, 2012 8:00 PM

Airplanes are like freezers to me. Despite my expert layering of coats and blankets I still froze and barely slept. It was a relief to get off the plane and into Heathrow airport for a hot cup of coffee.

The UK border official made fun of me for thinking I was going to go into the city for the day instead of sticking around the airport because the weather was so nasty. I told him not to worry because I had a raincoat and warm socks.

One can hop on the London express to Paddington Station without stepping outside the airport. At Paddington, it’s easy and cheap to take the “tube” to anywhere you want to go.

Just for fun, I chose Piccadilly Circus as my first stop. As soon as I stepped outside the station, I knew it wouldn’t be fun.

I promptly purchased an umbrella in my effort to suck it up. After about three miserable blocks I found a lovely and cheap diner, got my fish and chips and mushy peas fix. With my belly full, I immediately headed back to the airport, tired, soaked and freezing cold. Hopefully on tonight’s flight I will sleep soundly, dreaming of the 42 degrees heat that will greet me tomorrow in Qatar.

Qatar

Tania Framst's blog - September 25th, 2012 8:00 PM

It was pretty crazy flying into Qatar – nothing but a cluster of buildings completely surrounded by desert.

Everything was the same colour, no variation in the sand or buildings. Very strange to not see anything green – nothing, literally. A few potted trees outside the airport. The heat was punishing and the wealth was extraordinarily obvious and kind of uncomfortable.

The advantage of being almost last!

Patti Goodman's blog - September 25th, 2012 8:00 PM

Having read the blog posts of those who have gone before me, and chatting to Verne upon his return from Vietnam, I feel almost ready to go. I say almost, because I still have a week before departure and of course am scrambling to get things organized at work and home, so I can get on that plane without looking back.

There is a definite advantage to being almost the last to depart. It seems to me that whatever challenges I may experience with the marathon flying journey, the traffic (everyone talks about the traffic) and the heat in Vietnam – will clearly be offset by the incredibly helpful and very organized WUSC staff and volunteers in Hanoi. I have already received my first correspondence from the Hanoi office. Both Verne and Clive have painted such interesting pictures of their experiences that I am fighting to stay focussed on tasks here, and not let my mind keep leaping forward. So…time to get back to work! Until next week - stay tuned.